Ce matin nous sommes allés faire du kayak dans le fjord d’isafjordur. Il faisait un peu gris et pour la première fois depuis l’éruption, il mouillassait. Pas assez pour nettoyer notre auto par contre. Nous étions un gros groupe de 8 personnes, dont 2 qui n’avaient jamais fait de kayak. Après nous avoir remis à chacun un manteau dry-suit, une jupe, une pagaie et une veste de sécurité, nous nous sommes dirigés vers le port qui était situé à moins de 5 minutes à pied.
Après un petit rappel des conseils de sécurité, on nous installe dans les kayaks et hop à l’eau. Donc pendant deux heures, nous avons parcouru le fjord et écouté les guides nous raconter des légendes et des faits intéressants. Par exemple, ici il y a des canards noir et blanc (il y en a vraiment partout, et quand je dis ici, je veux dire l’islande au complet), il semblerait que ces canards ont le duvet le plus doux de tous les canards du monde. Une couette de duvet vaut 4500$ US. Aussi, de temps en temps, il y a des ours polaires qui se retrouvent pris sur des icebergs et qui arrivent à Isafjordur. Et pas genre : il y a 30 ans… non c’est arrivé il y a 3 semaines. On se demandait qu’est-ce qu’il faisait avec les ours. En fait, ils les abattent. La première fois, ils ont fait venir une cage de norvège et ont appelé au groenland pour savoir où ils devaient retourner l’ours. Les gens au Groenland leur ont demandé pourquoi ils voulaient retourner l’ours, car de toute façon, ils en ont déjà trop. Et c’est pour ça que maintenant ils les abattent.
Par la suite, nous nous sommes dirigés vers le traversier de stykkisholmur. C’est à ce moment que nous avons enfin fait connaissance avec les routes périlleuses de gravel démontrées dans le vidéo sur l’avion. Il est bon de noter qu’il s’agissait d’une route principale et non d’une route secondaire ou d’une route F. En partant, nous avons traversé un long tunnel de plusieurs km. À une voie, avec une intersection au milieu et des travaux à l’intérieur. À toute les fois qu’on voyait des phares à l’avant, on jouait chicken avec eux, à savoir qui allait se tasser sur les quelques petites voies de dépassement en premier. Après le tunnel, les choses se sont compliquées. Nous avons conduit dans les montagnes, sur des routes d’une voie de largeur, bordées d’un côté par des amoncellements de neige qui aurait pu se terminer en avalanche et de l’autre côté par un précipice. Et parfois, nous croisions des camions commerciaux et devions nous coller sur l’un ou l’autre des côtés pour les laissez passé. Toute une péripétie. Nous avons pu admirer la plus belle chute des Westfjords, dont malheureusement, je ne rappelle pas le nom. Et finalement, nous nous sommes rendus au traversier.
Il s’agissait d’une traversée de 3 heures. À bord, il y avait même un restaurant et une connexion internet. Malheureusement, nous ne le savions pas et avions laissé l’ordinateur dans l’auto (et nous ne pouvions pas aller dans l’auto lors du voyage). Nous avons pu admirer la minuscule île de Flatey. Il y a des habitants qui restent sur cette île à l’année longue (100 l’été, 2 l’hiver). Il semble que tous les habitants descendent de deux familles et qu’il y ait une rivalité digne de Roméo et Juliette qui perdure depuis près de 1000 ans. Breidafjordur est aussi renommé pour ses nombreuses petites îles. Les légendes disent qu’il y en a autant que d’étoiles dans le ciel. J’en doute, mais il y en a quand même beaucoup. Et finalement, nous sommes arrivés, pas mal fatigués, à notre hôtel de Stykkysholmur où nous avons dû appeler la personne responsable chez elle afin qu’elle vienne nous ouvrir la porte.
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