vendredi 10 juin 2011

jour 22: plongée à silfra

Aujourd'hui, nous avons plongé entre deux plaques tectoniques. Malade.
En fait, ça a pris pas mal de temps de préparation avant d'avoir pu se rendre là...
Vers 13h30, nous nous sommes dirigés bien heureux vers le dive shop. Nous avions terminé la lecture du livre sur le cours de dry-suit et avions répondu aux pré-test.
Premièrement, le dive shop était plus loin qu'initialement estimé. Deuxièmement, les islandais ne laissent pas passer les piétons. C'est un peu comme à Montréal.
Donc après avoir trouvé le dive shop, on nous a fait écouté le super film de padi. Qui utilise toujours des acteurs de premières qualité et surtout une musique digne des salles de disco des années 80. Notre instructeur est arrivé ensuite (1 instructeur juste pour nous deux) et là on a commencé à essayé des dry suit.
C'est quand même impressionnant, surtout quand on sait que la technologie est dérivée des habits d'astronautes. Encore une fois, je maintiens que les gens qui conçoivent les dry suit n'ont pas de hanches.
Après avoir les mitaines, nous avons pratiqué à attacher et détacher nos tuyaux de dry-suit. C'est un peu comme tenter de visser une visse avec des mitaines de four. Frank a réussi et pas moi. J'étais un peu inquiète, car il fallait que je le réussisse en dessous de l'eau pour réussir le cour.
Ensuite, nous avons mis tout le matériel dans l'auto et nous sommes dirigés vers le lac de silfra dans le parc de thingvellir. En tout, nous étions 5 plongeurs, mais les 3 autres avaient un autre divemaster.
Surprise, il ventait encore. Tellement, qu'il était difficile de se tenir debout dans le vent sur une jambe. Et là la partie de plaisir commençait. En premier il fallait enlever notre linge. Ce qui n'est pas très intéressant à 7 degré avec un vent incroyable. Rapidement, nous avons enfilé les undergarments. Un genre de suit de ski-doo qui va en dessous du dry-suit. Puis le dry-suit, la cagoule, les mitaines, les poids et la veste de plongée. Juste en poids je portais 14 kg. Donc environ 22-25 kg de poids. Ensuite il faut se rendre au site de plongée. Et on se sent légèrement misérable, un peu comme un âne dans un suit de latex.
Finalement, notre instructeur nous a mis nos palmes, nos masques et nous a dit de rentrer dans l'eau. L'eau était à un confortable 2 degré celcius. Heureusement, après avoir mis tout notre équipement, il ne restait que nos lèvres qui n'étaient pas protégées.
Le lac est rempli d'eau de glacier. La visibilité est de plus de 150 mètres. C'est vraiment incroyable. La vue était exceptionnelle. Malheureusement, la première fois que nous avons fait le parcours, tout ce que je pouvais penser était: un peu plus d'air, un peu moins d'air, ajoute de l'air dans le dry suit, pas trop, respire, pas trop vite, voyons ça nage tout croche ça, un peu d'air, enlève de l'air... heureusement, je n'avais pas amener ma caméra. Nous avons fait nos exercices qui consistaient à défaire le tube et le rattacher, flotter sur place pendant 1 minute et faire une culbute et nager vers le fond (utile si l'air s'accumule dans les jambes du dry-suit).
Et là il fallait sortir. Misère. Il fallait marcher 150-200 mètres avec tous le matériel. Il fasait froid. Il ventait. J'étais épuisée et complètement misérable. On aurait dit que j'avais reçu une une injection de collagène dans les lèvres (toutes enflées à cause du froid). Frank a trainé mes poids, donc ça devait encore être plus dur pour lui. Quand on a enlevé les mitaines pour boire du chocolat chaud, je pensais que mes doigts allaient tomber.
Nous nous sommes donc empressés de retourner dans l'eau avec le chocolat chaud. J'ai fait enlever un peu de poids de ma ceinture, parce que je coulais quand je vidais ma veste. La deuxième plongée, on faisait le même circuit, mais j'ai réussi à l'apprécier plus, car j'étais plus comfortable avec le dry-suit
La deuxième marche n'était pas plus facile. Si j'avais été capable de m'asseoir, je l'aurais fait et je pense que je me serais roulée en boule pour pleurer.
Mais nous nous sommes rendus au camion. Avons retiré notre matériel. Réussi notre cours. J'avais mordu tellement fort dans mon détendeur que j'étais raquée de la mâchoire. Je n'ai donc pas été capable de manger mon sandwich.
Mais la vue était incroyable, l'expérience unique. Combien de fois vas-t'on plonger entre deux plaque tectoniques sous le soleil de minuit?
Nous nous sommes lancé sous la douche dès notre arrivée et nous sommes écroulés de fatigue. Demain nous allons marcher sur le glacier.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire