mardi 31 mai 2011

jour 13: isafjordur

Ce matin, nous nous sommes réveillés relativement tôt, mais déjà les quatre autres personnes qui résidaient avec nous étaient disparues. Le déjeuner classique islandais nous attendait sur la table. En fait, tous les matins depuis notre arrivée, nous avons droit au même buffet: 2 sortes de pains, des biscottes, des oeufs à la coque, deux sortes de viandes froides, du skyr (yogourt islandais), du fromage blanc, des cheerios/corn flakes, un assortiment variable de fruit et légume et du jus. Parfois avec du caviar... ah oui et j'oubliais les shooters d'huile de morue. Une fois on pouvais se faire des gauffres, mais c'était la journée du volcan, donc l'appétit n'était pas très présent. C'est coomplet, mais après deux semaines, ça commence à être redondant.

Nous nous sommes dirigés vers le musée de la sorcellerie. En tout 21 personnes ont été brûlées en islande pour sorcellerie. Ce qui est différent, c'est que 20 des victimes étaient des hommes. En fait, selon ce qu'on a appris, ce sont des gens qui ont été étudier en Europe qui ont ramené la phobie des sorciers et qui ont commencé la tradition des bûchers. On a pu voir des grimoires, des incantations et même les fameux nécropants. Oui, oui, des nécropants. Ce sont des pantalons fait en écorchant le cadavre d'un humain (en partant du scrotum jusqu'au pied). Quiconque porte les pantalons et met 1 pièce d'argent dans le scrotum des pantalons aura de l'argent à volonté. Mais s'il meurt en portant les pantalons, il perdra son âme. Nous avons aussi découvert qu'il était dangereux de connaître Mme Helga la femme du prêtre jon. Toute les fois que cette dernière tombait malade, deux personnes étaient brûlées pour sorcellerie. C'est arrivé 3 fois. Et après ils ont essayé de brûler plus de monde, mais le gouvernement a dit: là ça suffit. Somme toute, un musée très intéresant avant un arbre généalogique détaillé de tout le monde accusé ou ayant été accusés de sorcellerie.

Ensuite nous nous sommes dirigés vers Drangnes, un petit village situé de l'autre côté du fjord. Nous avons enfin pu voir notre premier troll. La légende dit que trois trolls essayaient de creuser à travers les fjords pour séparer les westfjords du reste de l'islande et qu'ils étaient tellement pris à la tâche, qu'ils n'ont pas vu le temps passé. La femelle a réussi à s'échapper du levé du soleil, mais s'est rendue compte qu'elle avait oublié son buffle sur une île et en se tournant pour le voir a été transformée en pierre par le soleil. Une belle histoire. Le rocher du buffle au loin est plus convaincant que le rocher de la troll.

Nous en avons aussi profité pour faire une petite trempette dans les bains naturels du villages. Nous savions qu'ills étaient durs à voir. On nous avait dit qu'ils étaient situés face à l'église. Sauf qu'il n'y a pas vraiment d'église. L'église est dans l'école. On se sent un peu poche quand on est perdu dans un village de 80 habitants. Mais avec détermination, nous avons poursuivi notre quête et avons trouvé les bains.

Tranquillement, nous nous sommes dirigés vers isafjordur qui est situé à l'extrême ouest des westfjords. Franchement, les paysages étaient à couper le souffle. Il n'a toujours pas plus depuis l'explosion volcanique. Nous attendons qu'il y ait une bonne pluie pour enlever les résidus de cendre sur l'auto. Le GPS a été pris de panique, car ses cartes n'étaient pas à jour. Ce qui fait que toutes les fois ou nous avons traversé un pont, il croyait que nous étions dans l'eau et nous demandait de faire demi-tour afin de rejoindre la route. En chemin, nous avons croisé les deux hommes qui étaient au gîte avec nous hier.

Isafjordur est une jolie petite ville située vraiment au milieu de nulle part. L'ambiance est très décontractée. Nous avons trouvé une très bonne boulangerie qui fait d'excellent gâteaux ainsi qu'un restaurant thai!! Victoire, pas d'agneau ou de poisson ce soir... du thai!! Comme il y a peu de choses qui poussent en islande, les gens ont tendance à avoir une alimentation peu diversifiée: patate avec poisson ou agneau... défois du poulet. Défois des macareux ou de la baleine, mais c'est rare. Il n'y a pas vraiment de salade, les légumes se font rares.

Il ne reste plus de place sur le traversier pour demain, nous devrons donc faire demi-tour et se rendre sur la péninsule de snaefell par la route. Ce n'est pas vraiment plus long, ça nous permettra d'aller voir le musée sur le renard artique. Le seul mammifère de l'islande qui n'a pas été importé.

jour 12: holmavik

Ce matin, nous nous sommes levés pour nous diriger vers holmavik. Ce village est situé dans la péninsule du nord-ouest. La péninsule n’est pas très peuplée. Nous sommes donc arrêtés pour acheter de la nourriture (car souvent, il n’y a pas d’endroit pour faire l’épicerie), avons fait le plein, avons vérifier que nous avions un pneu de secours et nous sommes diriger.

Premier arrêt : la péninsule de Vatsnes. Une jolie petite péninsule qui se contourne bien en 1h30. Dans notre livre c’était décrit comme : une magnifique péninsule regorgeant de chevaux sauvages et de magnifiques statues de trolls. Bon, premièrement, les chevaux étaient tous derrière des clôtures (sauf deux). Deuxièmement, nous avons manqué l’unique statue de troll, elle n’était pas bien indiquée. Troisièmement, les phoques arrivent en septembre. Je cite Frank : des beaux paysages qui ne valaient pas détour par la route de gravel.

Nous avons donc poursuivi vers la vraie péninsule du Nord-Ouest. Pas pour être plate, mais des fjords, des glaciers et des montagnes… un moment donné ça fini un peu par se ressembler. Ce qui est très drôle par contre, c’est que la route (la 61) est parfois asphaltée, parfois pas. Mais de manière complètement aléatoire. Parfois les villages sont en gravel et un bout au milieu de nulle part est asphalté. Frank pense qu’ils ont mis en place une loterie pour la construction des routes (cette semaine l’heureux gagnant est le kilomètre 32 à 45 de la route 124!!).

Finalement, nous sommes arrivés à Holmavik sans tuer d’autres oiseaux. Lorsque nous sommes arrêtés à notre gîte, il n’y avait personne. Donc nous avons poursuivi dans le village pour voir s’il restait de la place à l’auberge et à l’hôtel. Et bien, non. Quelle est la chance pour qu’un autobus plein de touriste débarque en même temps que nous, en plein milieu de nulle part (je veux dire, c’est vraiment un petit village), hors de la saison touristique? Ben c’est ça, probablement autant que d’être exactement au bon moment et à la bonne place pour une éruption volcanique. Heureusement, tous le monde se connaît et le gentil monsieur à l’information touristique a appelé notre hôtesse pour lui dire qu’on était arrivé. Tout est bien qui fini bien.

Nous avons finalement réussi à trouver de l’alcool à un prix raisonnable!!! Il semble que cacher dans un recoins de l’épicerie/dépanneur/gare d’autobus/station service, il existe une genre de mini-SAQ. Et surprise!! L’alcool coûte à peu près la même chose que chez nous. Ce qui est surprenant, parce qu’un verre de vin ou de bière au resto coûte un peu plus de 10$.

Frank the cook is back. Enfin, nous avons pu nous faire à manger. Miam, des pâtes pas trop cuites (ici ils ne mangent pas de pâtes, et quand ils en mangent, c’est trop cuit).

De retour au gîte, il y avait deux islandais en visite pour le travail avec qui nous avons discuté une bonne partie de la soirée. Il semble qu’au niveau opinion sociale l’Islande soit plutôt semblable au Québec. Et même ici, ils savent que nos routes sont dans un état déplorable.

dimanche 29 mai 2011

jour 11: varmahlid, rafting

Ce matin, il ventait encore beaucoup. Et il faisait très frais. Donc, il ne faisait pas très chaud. Par conséquent, mon enthousiasme pour le rafting était moindre. Malgré les explications douteuses pour le chemin que le gars nous avait donné nous avons réussi à trouver le site sans difficulté. Il nous avait dit d’arriver 5 minutes à l’avance. Puisque je déteste arriver en retard, nous sommes arrivés un bon quart d’heure à l’avance, pour nous rendre compte que tout le groupe attendait après nous. Gênant.

On nous a donc attribué dry suit, bottes, gants et casques. Les guides ont pris la peine de nous expliquer que les dry suits étaient plus ou moins dry. Yééé. Une demie-heure plus tard, nous voîlà donc arrivés au site d’embarcation. Dans notre bateau, il y a avait deux enfants d’environ 10-12 ans et leur accompagnante. (les autres bateaux étaient complètement occupés par des enfants, c’était une journée d’activité scolaire de toute évidence).

Puisque nous étions les plus expérimentés (après tout, nous avons déjà fait du rafting une fois et savons utiliser une pagaie)… nous nous sommes retrouvés à la tête du bateau. Une fois en rafting avait été suffisante pour apprendre que n’ importe où sauf en avant est préférable. Mais à l’insistance du guide, nous avons pris place.

Comme il fait encore trop froid (cough, cough), l’eau des glaciers ne descend pas encore en torrent. Il s’agissait donc d’une randonnée très tranquille. Encore une fois, je pense que question rivières et fleuves, le Québec est dur à battre. Après avoir vu le niger et l’amazonie… je maintiens que la rivière des milles-îles ou encore la rivière Chambly ont des débits plus impressionnants.

Même si les remous étaient plutôt tranquilles, il y avait tout de même de l’eau qui s’infiltrait dans le bateau, mettant à l’épreuve nos pas vraiment dry-suit (le mien essayait avec enthousiasme de m’étrangler). De plus, nous avions des trous dans nos gants. Bref, il faisait froid, plus que lors des grenouilles de Chambly. De plus, les deux enfants dans notre bateau essayaient vaillamment de pagailler, mais au mieux ils flattaient l’eau avec leur pagaie.

Les paysages étaient magnifiques. Nous avons fait quelques arrêts. Le premier pour prélever de l’eau dans une source d’eau chaude naturelle et faire du chocolat chaud. Le deuxième pour sauter d’une falaise. Frank s’est lancé, mais je dois avouer que lorsque je me suis mis les pieds dans l’eau et que mon dry-suit à failli à la tâche et qu’il restait encore 1h00 de descente à une température près de zéro, j’ai passé mon tour. Frank lui a sauté, car en voulant descendre du bateau, il a voulu s’élancer pour aider à tirer le bateau et s’est enfoncé sous l’eau. Bref son pas dry-suit était déjà trempe. C’était quand même cocasse de voir son visage se peindre de surprise avant de s’enfoncer sous l’eau. Il était effectivement à seulement 30 cm de la berge. J’imagine que l’on pouvait sauter là justement parce que c’était creux. Le troisième arrêt n’en était pas vraiment un, en fait, on pouvait se jeter dans l’eau durant une partie plus calme de la descente. Nous avons passé notre tour, mais avons dû repêcher plusieurs écoliers perdus dans le courant.

Bref, le chocolat chaud au retour était très apprécié. Nous quittons demain pour la péninsule de l’ouest, il est probable que nous n’aurons pas accès à internet.

Nous avons d’autres nouvelles concernant l’éruption volcanique. Il semble en effet que nous nous sommes retrouvés à la mauvaise place au mauvais moment. Moins de 1000 personnes ont été touchées par l’éruption. En fait, si nous avions fait le tour de l’île dans le sens contraire, nous ne l’aurions probablement même pas su. Si nous étions passés une journée plus tôt ou plus tard, nous n’aurions eu aucun problème. Si nous avions dormi dans la ville juste un peu plus loin, nous aurions pu continuer notre périple le lendemain. Bref, si nous avions fait n’importe quoi d’autres, n’importe quand d’autres, nous n’aurions eu aucun problème. Yé.

samedi 28 mai 2011

Jour 10 : varmahlid, équitation

Tout d’abord, je pense qu’il est important de mentionner que Frank est maintenant un exterminateur efficace d’oiseaux. 2 ou 3 de plus et je pense qu’il obtient un diplôme. Au moins à Hawaii, on passait juste proche de les tuer.

Deuxièmement, il est très possible que ceci devienne le premier voyage ou je n’aurai jamais mis la main sur la devise du pays. Comme il nous a été impossible de nour procurer des Kronures avant notre départ et qu’il n’y avait pas de banque à notre arrivée. Et bien, nous avons réussi à tout payer par carte de crédit et n’avons jamais eu besoin d’argent.

Ce matin nous avons décidé de faire la grasse matinée et un peu de magasinage avant de nous diriger vers varmahlid. Varmahlid n’est pas tout à fait un village. C’est un peu comme quelques maisons construites autour d’une station d’essence. En tout, environ 90 âmes y habitent. Toutefois, comparativement à Grimsey, le coin est joli, niché entre les montagnes.

La raison pour laquelle nous restons dans cette ville : il s’agit du meilleur endroit en islande pour faire de l’équitation et du rafting. Ta dam.

Cet après-midi, nous nous sommes dirigés vers le seul bâtiment avec une façade bleue de la ville. Là nous avons rencontré un gentil islandais pas très bon avec les directions, qui essayait de nous expliquer comment se rendre au ranch et au rafting. Voici un exemple des directions qu’il nous a donné : après le pont… vous allez voir une barrière et une maison bleue… mais c’est pas là. Ou encore le génial : après la courbe, vous allez voir une église avec le toit rouge (ceci en mettant plein de petits points rouges sur la carte, mais en écrivant rien) et après vous allez voir une enseigne de rafting… mais ce n’est pas là. Entk, on a réussi à trouver le ranch, je suis sûre qu’on va se débrouiller pour le rafting.

Bref, nous nous sommes rendus au ranch et là on nous a sorti deux très beaux chevaux islandais. Celui de Frank s’appelait Dark Curls. Si Frank a tendance à perdre sa crinière, son cheval compensait pour deux. C’était assez incroyable. Nos trois guides étaient des allemandes (en fait : un autrichienne, une allemande, suisse germanique, mais les trois parlaient allemand). Elles sont venues travailler en Islande pour l’été. C’est drôle de penser que le cheap labor de l’islande vient de l’Allemagne. Elles étaient très gentilles.

Nous avons enfin pu essayer la quatrième allure du cheval islandais : le tollt. Avec évidemment des accents que mon clavier ne peut pas faire. Très confortable. Beaucoup plus que le trot. Durant notre randonnée, nous avons encore une fois aperçu des moutons du mauvais bord de la clôture, qui semblaient fixer dans le vide avec perplexité. Cette fois-ci c’était encore plus drôle, car clairement, les moutons ont une phobie des chevaux. Donc nous avancions tranquillement sur nos chevaux qui ont en fait la taille d’un poney et la maman mouton se mettait à courir hystériquement en zigzag devant nous avec ses bébés. Ça lui a pris pas mal de temps pour comprendre que si elle ne courrait pas en face de nous, elle s’éloignerait plus vite de nous. Donc moral de l’histoire et de la journée, un mouton c’est peu intelligent.

jour 9: grimsey

Ce matin nous nous sommes levé tôt. Relativement. Nous devions nous rendre à Dalvik, qui est une ville située à peu près 45 km au nord d'Akureyri, afin de prendre le traversier vers Grimsey.
Grimsey est une petite île d'environ 3 km x 1,5 km ou réside environ 80 habitants. En plus, cela prend 3 heures de traversiers pour se rendre. Donc un total de 6 heures dans la journée... ce qui peut être long pour quelqu'un qui n'a pas le pied marin comme Frank. Donc pourquoi aller à Grimsey? Et bien, Grimsey est situé dans le cercle polaire. Et combien de fois a-t-on la chance de se rendre dans le cercle polaire?
Donc une heure avant de prendre le bateau, nous avons tenté de droguer Frank avec des gravols. Ce qui est aussi la même chose que l'on fait avec chatouille avant de la mettre dans l'avion... Les deux premières heures se sont bien déroulées, mais la 3e était un peu plus houleuse. Heureusement, personne n'a vomi.
C'est impressionnant de voir à quel point il n'y a pas grand'chose sur l'île de Grimsey. Il n'y a pas d'arbre, pas de végétation, seulement un peu de mousse. Une vingtaine de maison et des oiseaux. Oui, c'est un paradis pour les oiseaux.
Comme tous les touristes, nous nous sommes dirigés vers l'attrait principal de l'île: un poteau signalant le début du cercle polaire. Nous avons donc pris les quelques photos usuelles. Et là, nous nous sommes posés la question existentielle suivante: qu'allons-nous faire des 4 heures de notre escale?
Et bien, les options étant limitées, nous avons décidé de faire le tour de l'île à la marche pour voir les falaises et les oiseaux. J'espérais vraiment voir un macareux, car je n'en avais pas encore vu. Et des macareux il y en avait. Des milliers. Ainsi que des mouettes et un autre oiseau dont je ne connais pas le nom, mais qui semble plutôt agressif. Ils volaient vraiment proche de nous en poussant des cris pas très rassurant. Dans notre guide, il était suggéré de se promener avec un poteau sur la tête afin d'éviter de se faire attaquer. Heureusement, il ventait tellement que les oiseaux faisaient du surplace contre le vent. Personne n'a été attaqué. J'ai réussi à prendre de jolies photos de macareux.
Pour tuer un peu de temps, nous sommes allés au restaurant. En fait, nous avons vraiment eu de la difficulté à le trouver. Tous les bâtiments étaient pratiquement identiques et il n'y avait pas vraiment de signes pour démarquer celui là. Sur le menu, il y avait des steaks de baleine et des poitrines de macareux, ce qui semblait vraiment déranger les autres touristes. Personnellement, je pense que le macareux est l'équivalent de leur poulet. Il y en a partout. Et de la baleine. Ben, ils ne font pas de chasse commerciale et je pense que cela fait partie de leur culture. Comme nos inuits. C'est pas comme s'il pleuvait des ressources alimentaires sur l'île de Grimsey.
Le retour en bateau a été beaucoup plus agréable.
En soirée, nous avons décidé d'aller au cinéma. C'était un vendredi soir et en avant du cinéma, il y avait un genre de party avec de la musique et tout, en plein milieu de la rue (tristement, il n'y avait plus personne lorsque nous sommes ressortis).
Fait intéressant, en plein milieu du film, l'écran s'est éteint. Et tout le monde s'est levé. Et nous étions perplexes. Nous avons donc interrogé nos voisins. En Islande, il y a des pauses durant les films. Et bien. Effectivement, une dizaine de minute plus tard, le film a repris là ou il était rendu.
Nous sommes resortis du film autour de minuit et faisait toujours clair à l'extérieur.

jeudi 26 mai 2011

jour 8: Lofthellir lava cave

Par la fenêtre ce matin, le soleil brillait et les chevaux nous regardaient avec leur regard vide. Une belle journée s'annonçait. Comme dernière activité à myvatn, nous avons longuement hésiter entre aller visiter la cave de Lofthellir ou aller visiter le parc au nord avec dettifoss. Finalement, quelqu'un nous a dit que le parc n'était pas ouvert au complet et nous nous sommes dit qu'en nombre absolu, nous avions vu plein plein de chutes et aucune cave. Donc la cave a gagné.

À 9h00, nous nous sommes retrouvés dans le stationnement des visiteurs. Et là un jeep monstrueux est apparu. Avec des roues de 50 pouces (on a appris plus tard en plus qu'ils se gonflent pour flotter sur la neige) et le tube d'alimentation en air sur le desssus de l'auto pour lui permettre de traverser des lacs, pas juste des rivières. Notre guide était très gentil, malheureusement, mon oreille ne s'est pas encore fait aux différentes syllables de l'islandais et son nom était plutôt long.

Pour se rendre à la grotte, il fallait faire 1 heure de trail vraiment ardue (jusqu'aux highlands, yes, on les a vu), marcher une demie-heure sur un champ de lave glacé pour entrer dans une grotte dont l'entrée est assez ténue. En fait, je pense que si j'avais pesé 10 lbs de plus je n'aurais pas passer. J'explique, dans son diamètre le plus petit, l'entrée ne faisait pas plus de 40 cm. Pour entrer, il fallait enlever nos manteaux et ramper la tête vers la droite (pas la gauche, sinon ça passait pas), les bras étendus devant soi.

Heureusement, par la suite, l'espace était plus raisonnable. Nous avons visiter différentes salles ou nous avons pu observer des sculptures naturelles. Les 3 autres personnes avec nous étaient des asiatiques qui ne parlaient pas vraiment anglais. Par conséquent, elles ne comprenaient pas les consignes de sécurité, ce qui a entraîné des évènements cocasses. Mais tout le monde est reparti en sécurité. C'était vraiment très beau. Par contre, le guide nous a fait remarquer que certaines roches étaient détachées du mur, mais retenues par de la glace et allaient tomber au courant de l'été. Par la suite, je me suis rendue compte que c'était le cas de plusieurs pierres et même quelque pan de mur.

Le guide était très gentil. En plus de nous faire tout le charabia habituel (voici telle montagne, voic la craque entre les deux plaques tectoniques), on a pu lui poser plein de questions sur la vie habituelle des islandais. Donc, le coût de la vie est cher pour nous, mais pour eux aussi. En fait, actuellement, il est difficile pour une famille avec deux enfants d'arriver. Ils font à peu près le même salaire que la famille moyenne canadienne, mais l'essence coûte presque le double et la bouffe 4 x plus chère. Ils paient à peu près le même pourcentage d'impôt. Leur système de santé est gratuit, mais ils ont un ticket modérateur de 10$. L'école est gratuite jusqu'à l'université, sauf la maternelle (weird). Ils vont 10 ans au primaire avant de faire 4 ans de secondaire. Les gens qui habitent en ville sont comme les Montréalais, y'en a tout un tapon qui n'est jamais sortie de la ville et qui pensent tout connaître.

Le guide a aussi essayé de nous impressionner avec leur hiver, mais honnêtement, je pense qu'à part la Russie, nous avons le pire hiver possible. Si l'été il ne fait pas très chaud, l'hiver il ne fait pas très froid. La moyenne tourne autour du point de congélation. -10 est très froid, une fois il a fait -15 une journée. Parfois il neige, mais habituellement ça fond dans les jours qui suivent. Il tombe rarement plus d'un mètre dans une année, sauf qu'il peut neiger pas mal tous les mois. Rarement en juillet ou Août. Mais ça se pourrait.


Fait intéressant, il fait plus froid en Islande depuis un siècle et les glaciers sont en expansion.

C'est décidé, un jour je m'achète un cheval islandais. Ils sont petits, dodus et poilus. Et en plus, ils ne font pas que 3 temps (marche, trot, gallop). Non, ils ont 5 temps. J'ai vraiment hâte d'essayer les deux autres. Ce sont les seuls chevaux au monde qui font ça.

Nous avons ensuite quitter myvatn pour nous diriger vers Akureyri. Aussi connue comme la capitale du nord. Avec ses 18 000 habitants on dirait un croisement entre sept-îles et tremblant. Nous sommes arrivés juste un peu trop tard, tout fermait à 18h00. Mais nous avons quand même marché dans les rues et avons tenté d'aller voir le jardin botanique. Ce n'était pas l'idée du siècle. Techniquement, l'hiver achève... il n'y avait vraiment pas grand'chose à voir. Comme Frank a si bien dit: une chance qu'on est venu pour voir toutes ces plants mortes. Il y avait quand même quelques lys et jonquilles qui poussaient vaillament.

Demain, nous prenon un traversier pour nous rendre au cercle polaire.

jour 7: myvatn

Myvatn est un parc national ou l’on retrouve de nombreux oiseaux migrateurs. En fait, c’est pour cette raison que le site est protégé. Et fait intéressant les oiseaux arrivent vers la mi-juin. Donc on a vu un beau lac.

Le coin est particulièrement actif au plan géothermique et volcanique. Ce qui fait qu’il y a plein de choses intéressantes à voir.

Ce matin, nous sommes donc partis vers la région de Krafla. Fait intéressant, l’hiver n’est pas vraiment terminé. Il a donc neigé beaucoup la semaine dernière (mais quand même pas tant que ça pour des critères canadien)… soit environ 10 à 15 cm. Et il semblerait que les routes se rendant à Krafla étaient fermées il y a quelques jours. Nous nous sommes dit : hey bien, avec un 4x4 , nous devrions être bons pour affrontés 15 cm de neige tombés la semaine passée…

La route était ouverte et complètement déneigée sur environ 95%. Donc nous nous sommes rendus sans aucun problème aux deux sites que nous voulions voir. Ce qui ne semblait pas être le cas des Norvégiens qui nous suivaient, qui eux trouvaient les conditions routières horribles. (pour de vrai, il fallait conduire sur peut-être 10 cm de neige pour une distance maximale de 15-20 mètres et même pas de suite).

Le premier site était le cratère de viti. Au milieu du cratère, il y avait un suberbe lac bleu. Habituellement, il semble qu’il soit facile de faire le tour du cratère à la marche. Ce matin, les conditieux étaient très boueuses, mais nous avons tenté notre chance. En plein milieu de la randonnée, la piste disparaissait sous la neige. Comme nous n’avions pas vraiment envi de nous aventurer sur un terrain volcanique, sans piste et sans voir le sol, nous avons rebrousser chemin.

Le deuxième site était le cratère de Leirhnjukur. Le site à voir était situé à environ 1,5 km du parking. Dans la neige. Pas de piste. On a eu du plaisir. Au moins ça a nettoyé nos bottes de marches… On a vu des trous de bouettes qui étaient en ébullition. Il y avait une pancarte qui disait clairement : ne marchez que sur la piste ou sur la terre brune pâle, sinon danger extrême. Le lonely planet disait la même chose. Malheureusement, encore une fois la piste a disparue sous la neige avant que l’on puisse se rendre au cratère en tant que tel et parfois nous n’étions pas certains si la terre était brune ou brune pâle. Par conséquent, nous avons rebroussé chemin. Ainsi que toutes les personnes qui étaient présentes. La bonne nouvelle, c’est que nos bottes étaient revenues toutes propres.

En revenant vers le lac, nous sommes arrêtés à Hverir. Le site est nommé : le monde orange. C’est quand même surprenant. Il y a un paysage désertique, vraiment tout orange, parsemé de lacs qui bouillonnent et de cheminées avec de la vapeur chaude. Très impressionnant. Mais comme Frank l’a si bien remarqué un nombre incalculable de fois : ça pue. Il y a toujours un fond d’odeur de souffre ici. L’eau chaude sent toujours un brin le souffre. Mais à Hverir, c’était une odeur beaucoup plus puissante qui venait te chercher dans le fond de la gorge et qui, je dois l’avouer, m’a fait lever le cœur à quelques occasions.

Après dîner, nous sommes allés nous reposer dans les bains naturels de myvatn. C’est un peu comme le blue lagoon, en un peu moins gros et avec surtout, beaucoup moins de monde. En fait, pendant un petit bout de temps, nous étions seuls sur le site. Si on ne compte pas le gars qu’on pensait qu’il était mort jusqu’à ce qu’il se lève et quitte. L’eau est pas mal plus chaude et la couleur encore plus belle selon moi.

Comme il nous restait encore pas mal de temps libre nous nous sommes dirigés vers dimmuborgir et chemin faisant nous avons eu le temps de visiter quelques grottes au fond desquelles il y avait… surprise… des bains thermiques. Il y a toujours de l’eau qui bouille quelque part en vue ici.

Dimmuborgir est un champ de lave surnommé le château noir. On y retrouve plusieurs pistes sur lesquelles on peut admirer les étranges structures formées par plusieurs coulées de lave datant d’environ 2000 ans. J’étais tannée de prendre des photos, j’ai donc donné la caméra à Frank qui a complètement viré fou. Va falloir trier beaucoup de photos ce soir.

Après tout ça, nous étions un peu fatigués et sommes revenus à l’hôtel. Nous nous sommes rendu compte que nous avons attrapé des coups de soleil au visage. Faut ben venir en islande pour avoir l’air bronzé.

mardi 24 mai 2011

jour 6: myvatn

hallo,
les choses sont en train de se replacer tranquillement. Le volcan est presque éteint. Les routes sont réouvertes. Le soleil brille. Nous sommes aussi finalement rendu à Myvatn qui est un lac situé au nord de l'islande.
Nous avons décidé de partir tôt ce matin et de simplement faire un go for it jusqu'au lac. C'était à peu près six heures de route (ce qui n'est pas grand'chose comparé à Sept-îles). Le seul hic, c'est qu'aucune hôtel ne savait si elles auraient une place pour nous. On s'est dit: bah, un moment donné la chance va tourner, sinon ben on dormira dans l'auto. Tout le monde s'est lancé vers le nord, donc les hôtels sont remplis à craquer, même si on est hors saison.
Voici quelques faits intéressants par rapport aux routes en islande: un rond bleu avec une ligne rouge ne veut pas dire la même chose qu'un cercle rouge avec une barre blanche. (le premier est une interdiction de se stationner, le deuxième une interdiction de passer). Initialement, on trouvait qu'il y avait beaucoup de sens unique.
Ensuite, il y a beaucoup trop de rond points. Beaucoup beaucoup trop. En fait, depuis notre arrivé, on a vu juste 2 stops.
Il y semble y avoir des champs infini de moutons, mais il y a aussi toujours un mouton pas du bon bord de la clôture. Ça saute haut un mouton.
Les routes sont aussi décorées d'un nombre impressionant de chevaux. Les chevaux islandais sont courts et très poilus. On dirait un croisement entre poney et un ours. Frank ajoute qu'il est d'accord sauf pour les dents.
La route est conçue pour faire une sélection naturelle des chauffeurs ne sachant pas conduire. Soit tu restes sur la route, soit tu meurs. Pas de fossé, pas de garde-fou. La route est à coté soit d'une rivière ou d'une chute sans fin.
Il est impossible de savoir dans quelle ville on est rendu. Ce n'est pas indiqué. Il est aussi impossible de savoir sur quelle autoroute/route on conduit avant de croiser la prochaine intersection (qui peut être dans plusieurs km). Par contre, s'il semble manquer de panneaux, il y a des poteaux jaunes environ tous les 5 mètres. Jusqu'à ce qu'on tente de conduire dans le nuage de cendre, j'avoue que l'utilité de ces poteaux me mystifait.
Sinon, aujourd'hui, à part avoir contemplé de beaux paysages et avoir eu droit à un récital de chant par une petite fille quand nous sommes arrêtés manger des burgers, il n'y a pas eu d'évènement exceptionnel.
Ah oui, il restait une chambre dans l'hôtel à notre arrivé. Peut-être que la chance va nous sourire maintenant.
Quelques faits intéressants concernant les chambres d'hôtel:
-Il s'agit toujours de deux lits simples collés ensemble. Toujours
-Il n'a pas pas de draps
-Il y a toujours deux demie-couettes. Nous ne sommes toujours pas certains de comment les utiliser... Un moment donné, nous allons demander comment nous sommes supposé les utiliser

lundi 23 mai 2011

jour 5: reykjavik

La journée s’annonçait sur un meilleur jour. Nous avons appelé à Mytvahn, un lac situé au nord que nous devions visiter et on nous a dit que les conditions étaient belles. Nous avions aussi réussi à faire changer notre visite du glacier (qui a été cancellé pour des raisons évidentes), pour une visite d’un deuxième glacier demain.

C’est donc l’âme légère que nous sommes partis à pied visiter le centre-ville de Reykjavik ainsi que le musée national.

Le musée était très intéressant et racontait pas mal toute l’histoire des islandais en débutant par la colonisation par les vikings et passant par la domination par la norvège, puis par le danemark. Évidemment, ils racontaient les périodes de famines qui ont suivies les nombreuses éruptions volcaniques. Il est donc peu étonnant que la population islandaise se limite à 300 000 habitants. On peut même se demander ce qui a poussé une population à rester sur une île ou il fait noir 6 mois par année, ou rien ne pousse dans le sol et ou il y a régulièrement des explosions volcaniques pour détruire tes troupeaux de moutons et de chevals. Certaines personnes sont plus obstinée que moi.

Nous avons même profité de l’occasion pour regarder un peu les souvenirs. Et oui, nous avons réussi à trouver des polos. Pas d’extra-small, mais des smalls. Alors nous avons marqué l’endroit au cas où n’en trouverions pas d’autres.

C’est à notre retour que ça s’est gâté. En fait, nous avons réussi à nous perdre dans le centre-ville, mais ça c’est de notre faute. Il vente encore une fois à écorner les bœufs. C’est une expression étrange, mais je pense que ça reflète bien la situation et nous avons même vu quelques flocons de neige. À notre retour au gîte, on a appris que notre expédition sur le glacier était annulée, car il vente trop. C’est à ce moment que j’ai décidé que la destiné était contre notre voyage en Islande. Les probabilités sont clairement contre nous. Frank garde le moral et insiste pour que nous allions dans le nord. J’avoue que ce soir, puisque les avions ont recommencés à voler, je me serais achetée un billet de retour. Une journée à la fois, les choses ne peuvent que s’améliorer.

dimanche 22 mai 2011

Jour 4 :kirkjubaejarklaustur

Donc tout le monde a entendu dire que Grimsvatn a explosé. Hey bien, Frank et moi ne le savions pas jusqu’à ce matin. La raison est simple, nous avons soupé tard et étions fatigués parce que nous avions monté deux montagnes et avons préféré écouté des how I met your mother.

Ce matin, quand nous nous sommes levés. Il faisait noir. Mais vraiment noir. Et ici en Islande, il ne fait jamais noir. Beaucoup trop noir pour que ce soit une tempête. Et il ne pleuvait pas. Bref, je suis allée voir la fille au comptoir pour lui demandé qu’est-ce qui se passait. Elle m’a répondu qu’il s’agissait d’un nuage de cendre, mais de la vieille cendre, pas une éruption. À posteriori, je ne suis pas certaine qu’elle m’avait bien comprise. On nous a dit de ne pas nous inquiéter, qu’à midi cela serait terminé.

Nous sommes donc allés déjeuner. Et là tout le monde paniquait un peu. Il y avait une police qui n’avait pas vraiment plus d’information, outre que le nuage couvrait jusqu’à 12 km en dehors de la ville. Aucun islandais ne semblait inquiétés… mais les touristes oui.

À ce moment, j’ai pris mes courriels et c’est grâce à Catherine que j’ai appris qu’il y avait eu une éruption pas très loin de l’endroit ou nous étions. Ce qui changeait un peu la donne. Donc nous avons tenté de trouver plus d’information avec peu de succès. Les deux options qui s’offraient à nous étaient d’attendre que la cendre tombe (mais personne ne pouvait nous dire combien de temps cela pouvait prendre) ou tenter notre chance en auto pour sortir du nuage (le risque étant bien sûr que le moteur s’étouffe et que l’on reste pris sur la route dans une explosion volcanique). Comme un groupe italien désirait quitter (incluant un médecin et deux caméraman un peu trop intenses), nous avons décidé de les accompagner. De toute façon, il était impossible de continuer vers l’est.

J’ai rapidement pris deux masques dans la réserve, nous avons fait nos valises et sommes embarqué dans la voiture. En fait, ce n’était pas si simple que ça. On ne voyait pas les choses à plus de 2 mètres, 5 si c’était une lumière. La cendre volcanique, ça brûle les yeux, ça brûle la peau et ça s’infiltre partout. Je me suis perdue en me dirigeant vers l’auto.

Nous avons ensuite amorcé notre long périple pour couvrir les 15 km vers l’ouest. On voyait les lumières de l’auto d’en avant, c’était tout. Il fallait garder le chauffage au maximum et la circulation en interne pour éviter l’accumulation de cendre dans le moteur. 2 minutes après le départ, Frank avait mal au cœur (à cause de la chaleur), mais on ne pouvait pas baisser le chauffage, ni la ventilation et s’il avait eu à vomir, ça aurait été dans l’auto, car il n’était pas question d’ouvrir les portes.

Ça a pris 1h15 avant que le ciel passe du noir au gris et que la visibilité s’améliore. Ça a pris 60 km avant de dire qu’on pouvait respirer l’air. On a croisé une auto sur le bord de la route et on a eu une pensée pour deux gars en pouce qu’on a vu hier. Il parait qu’il y a des touristes manquants. J’ai vraiment eu peur, mais Frank gardait son calme légendaire (cf blog sur geysir). J’étais rendue à me dire qu’il fallait contacter l’ambassade canadienne et quitter le pays au plus vite. Frank lui se disait qu’on avait juste à faire le tour de l’autre bord et qu’on pourrait finir notre voyage. On a décidé de quelque chose entre les deux (l’ambassade était fermée) : on passe la nuit à Reykjavik et on va voir demain s’il est sécuritaire d’aller dans le nord.

Il fait très beau actuellement dans la capitale. Les avions sont cloués au sol pour une durée indéterminée. Nous sommes en sécurité.

jour 4: apocalypse

détails à venir, mais là on est dans un nuage volcanique. Il y a des inondations plus loins et on doit rebrousser chemin. Nous sommes en sécurité, mais c'est très impressionnant. On doit porter des masques à l'extérieur et la police nous bloque le chemin vers l'est. On vous tient au courant. Là on essaie de canceller nos trucs et voir si on peut se rendre à nos hôtels en faisant le tour de l'autre côté... bizou Milaine

Jour 3 : seljalandsfoss, skokarfoss, vik, fjardrargljufur

Alors leçon numéro 2 d’islandais… foss veut dire chute. Clairement. Ce matin nous sommes donc partis voir deux des plus hautes chutes d’Islande. La première se nomme seljalandsfoss. Ça peut avoir l’air difficile à prononcer, mais clairement c’est encore plus difficile pour la voix du GPS. On est constamment tordus de rire en l’écoutant essayer de nous dire ou tourner dans 500m…

La première chute était particulière car il y avait un petit chemin pour passer sous la chute. Très pittoresque. Évidemment, il s’agit aussi de la journée durant laquelle nous avons choisi de mettre nos pantalons beiges. Et la bouette était rouge. Choix très peu stratégique à mon avis. La chute était impressionnante et pour ceux qui avaient lu le lonely planet, une deuxième chute (gjufuralfoss, entk, ça ressemblait à ça) était cachée environ 500 mètres plus loin dans la cours d’un fermier. En fait, pour réussir à voir ladite chute, il fallait descendre dans l’étang du fermier.

Nous étions poursuivi par les autobus de touristes. Hier on s’y attendait, mais l’on croyait qu’en s’éloignant du golden circle, nous nous éloignerions des autobus… hey bien non. En fait, je pense que la même dame en rouge était à tous nos arrêts. Qui aurait crû que l’Islande était si touriste, même hors saison.

Le deuxième arrêt était la chute de Skogarfoss. Situé dans le charmant village de Skogar. Un village qui compte 20 habitants. Je ne suis pas sûre que cela se qualifie pour un village… On a eu la chance de voir une mouette qui faisait du rafting dans les rapides et qui semblait apprécier cela. Pour un peu plus de défi, nous avions la possibilité de monter 384 marches pour se rendre au sommet de la chute. Et nous l’avons fait. Mais pour de vrai, la vue était plus belle d’en bas.

Il y a tellement de chutes, toutes les maisons ont leur propre petite chute.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers Vik, qui est la ville la plus située au sud de l’islande. Là il y a de belles plages de sable noir et des formations de roches noirs nommées Reynisdrangur. Pourquoi faire ça simple…

Dernier arrêt de la journée : fjardrargljufur. Ça s’écrit comme que ça se prononce. Il s’agit d’une faille volcanique. Pour se rendre il faut soit marcher 3,5 km ou prendre l’auto et suivre la route 206. On s’est dit : pas de problème, ce n’est pas une route F et on a un 4X4. Les routes F en islande, ce sont des routes difficilement accessibles, souvent fermés, interdites aux pas 4x4 hauts sur pattes. Les autos doivent aussi savoir nager, car souvent les routes passent directement dans les rivières. Bref, on s’est dit : pas de trouble, ce n’est pas une route F. ah ah. Il y avait parfois une route. Souvent des moutons. Des côtes très inclinées, dont on ne voyait pas le bas. Des ponts à une voie dans des croches invisibles. Bref, on s’est rendus et on s’est dit, jamais de la vie sur une route F.

La nourriture coûte vraiment très chère ici. En fait, le cheeseburger à 20$ était un peu plus cher qu’ailleurs, mais 12-15 est la norme pour un burger.

Aussi, nous n’avons encore réussi à comprendre comment fonctionne la literie dans les chambres d’hôtel. Toutes les fois, nous avons deux lits simples collés ensemble (jusque là ça va) et sur chaque lit simple, il y a un genre de petit édredon plié en deux. Trop petit pour servir de sleeping-bag, mais pas placé comme un édredon. Il n’y a pas de draps autres. Nous sommes donc mystifiés par les couvertures sur nos lits. C’est aussi la même chose lorsque j’ai tenté de commander des hot-dogs et qu’on m’a demandé quelle sorte d’oignon je voulais… heu, ceux qui se mangent… Par contre, on a réussi à faire le vrai plein de l’auto. 1-0 pour nous.

vendredi 20 mai 2011

jour 2: thingvellir, geysir, gullfoss

hallo!! (c'est probablement tout l'islandais que je vais réussir à maîtriser au cours de mon voyage... non en fait, Tak pour merci est assez simple aussi).
Ce matin, nous nous sommes levé baignés par les rayons du soleil. Mais pour être honnêtes, nous nous sommes aussi couchés alors que le soleil était bien haut. Et en fait, bien qu'il approche 22h, pas de signe du coucher de soleil non plus...
Bref, il faisait soleil et nous avons quitté pour Thingvellir. Thingvellir est le premier parc national de l'islande et est reconnu comme un monument national mondial. C'est le site ou le premier parlement a été fondé par les vikings. Il y a longtemps. Il s'agit d'une vallée située au pied des glaciers sur la berge du plus grand lac d'islande (Pingvallavatn). Fait intéressant, la vallée est directement située sur la faille de la plaque techtonique nord-américaine et atlantique. Il y a donc deux énormes failles (nommées aisément: Flosagjà et Nikulsargjà). La vallée grandit d'année en année et de temps en temps il y a une explosion.
À l'arrivée, il y a un centre pour les visiteurs qui nous raconte toute l'histoire du site et les phénomènes naturels qui y sont rattachés. C'est comme ça que nous avons enfin compris comment se sont formés les highlands: des poussées de lave sous les glaciers. C'est pour ça qu'ils sont tout arrondis même s'ils ne ne sont pas vieux.
Dans le parc, outre le site du parlement (en fait, les pierres qui restent) et une petite rivière ou tous les touristes lancent du change, on peut visiter une jolie chute ou on s'amusait à noyer des femmes adultères dans le passé. C'était très joli. Nous avons aussi trouvé quel est le lien entre hawaii, le canada et l'islande... et oui, il y en a un... l'outarde. Il semble que nos bernaches n'ont pas un très bon sens de l'orientation, car elles sont réussi à coloniser ces deux îles par erreur et font maintenant partie de la faune habituelle.
En fait, si les islandais n'utilisaient pas la géothermie pour l'énergie, ils n'auraient pas de difficulté à utiliser des héoliennes. Il vente en tabouère. On a falli perdre nos tuques à plusieurs reprises. Et comme Frank s'amusait à me le démontrer si tu sautes assez haut, le vent te fait avancer.
Deuxième arrêt: geysir. Malheureusement, geysir n'explose plus vraiment depuis environ 50 ans, heureusement il y a strokkur juste à côté qui explose vaillament toutes les 5 minutes. Pour la plus grande joie d'une fille qui était complètement hystérique dès que l'eau frémissait. Je pense que la fille était plus impressionnate que le geyser.... Frank voulait qu'on traverse en aval du geyser et m'a dit: inquiète toi pas, il explosera pas 5 fois de suite... Mais alors qu'on traversait, la fille étrange s'est mise à ululer. J'ai donc pris mes jambes à mon cou et j'en ai été quitte pour un peu de brume tiède. Frank qui est trop cool pour courir, s'est fait arrosé. Alors oui, le geyser peut exploser 5 fois de suite. Sans attendre 5 minutes.
Il est étonnant de voir le nombre de touristes en islande. En fait, il y a des autobus et des autobus d'asiatiques qui prennent des photos. Pas pour être clichée, mais c'est vrai qu'ils prennent beaucoup de photos (et ce peu importe le pays dans lesquels je les croise).
Premier défi du voyage: mettre du gaz dans l'auto. Un trouver la station service. Deux déterminer si notre auto est au gaz ou au diesel. Trois, il fallait absolument payer par carte de crédit, mais il n'y avait pas de trou pour insérer les cartes de notre côté. Quatre, les instructions étaient en islandais seulement. Cinq, il fallait choisir un montant en kronur islandais. Frank a donc mis aléatoirement 3000 isk et là dernier problème, il fallait confirmer le tout, en islandais. I lagi. On n'avait pas de dictionnaire, mais l'option était en vert, ce qui était un plus. Yé, on a réussi à faire le plein de l'auto. Tout le mérite va à Frank.
Dernier arrêt, gullfoss, la chute avec le plus de débit de l'islande. Vraiment très belle. Que dire de plus. Comme il faisait soleil, il y avait un arc-en-ciel que j'ai réussi à photographier.
Nous sommes actuellement rendu à Hvolsvollur. Il y a des accents dans le mot, mais je suis pas sure de ou, mon clavier ne collabore pas vraiment pour les accents et je suis sure que ça ne change pas profondément le nom de la ville.

jeudi 19 mai 2011

jour 1: transfert, blue lagoon

Hey oui, nous sommes maintenant rendu en islande. Mais il s'en ait fallu de peu pour que nous nous retrouvions pris à Toronto. Ne faites jamais confiance au gars d'expedia qui pense que 2 heures c'est amplement suffisant pour faire un changement de terminal et repasser la sécurité...
Le départ de Montréal s'est passé sans problème. Sauf que l'avion est arrivé en retard, que des passagers étaient en retards et que par conséquent... nous sommes arrivés en retard à Toronto. De 30 minutes. Et qu'on était assis dans le fond de l'avion, ce qui implique que ça nous a pris une bonne dizaine de minutes pour sortir.
Heureusement, nous savions que notre avions partait du terminal 3 (nous sommes arrivés au terminal 1). Course effrennée dans l'aéroport parce que le petit train pour changer de terminal est à l'autre bout du monde. Attrapons ledit train, cours à travers le terminal 1, parce que évidemment, Icelandair c'est la compagnie située la plus loin. À bout de souffle, nous avons réussi à avoir nos cartes d'embarquement 15 minutes avant que le comptoir ferme. Mais là, il fallait repasser la sécurité et se rendre à la porte. Heureusement, les étoiles étaient bien alignées, car il n'y avait personne à la sécurié. Nous avons donc couru jusqu'à la porte et sommes arrivés juste à temps pour l'embarquement. Note à moi-même: deux heures c'est pas tout à fait assez.
Le voyage en avion s'est bien déroulé, avec peu de turbulence. L'écran de Frank ne fonctionnait pas, il n'a donc pas pu écouter le super vidéo sur la conduite automobile en islande. Pour nous démontrer qu'il est important d'attacher sa ceinture, il y avait un clip avec un monsieur pas attaché dans une collision qui après avoir été propulsé dans tous les sens dans son véhicule décède. Plutôt graphique. Moral de l'histoire: portez votre ceinture.
Les sièges étaient en cuir dur et honnêtement, ils étaient très inconfortables. Le vol heureusement ne durait que 5 heures.
À première vue, en descendant de l'avion, l'islande ressemble beaucoup à la Côte-Nord, mais avec moins d'arbre. Et on a entendu d'autres Québecois faire le même commentaire, alors ce n'est pas juste nous.
Nous n'avons eu aucune difficulté à récupérer notre voiture. Le GPS fonctionne et nous nous sommes donc rendu sans emcombre au blue lagoon. Notre chambre a été prête tôt. Ceci nous a permis d'aller déjeuner et de faire une petite sieste avant de nous rendre au blue lagoon. Frank s'est bien payé ma gueule, parce que pendant le déjeuner il y avait un bac d'oeuf écrit oeuf à la coque et que lorsque j'ai essayé d'ouvrir le mien, il est devenu clair que ce n'est pas tous les oeufs qui avaient été cuits...
Comme on nous avait prévenu, ici il fait 10 degré et il pleut pas mal tout le temps. Nous nous sommes donc habillés en conséquence pour se rendre au lagoon. En fait presque, je pensais que ça serait une bonne idée de mettre nos sandales, vu que nous allions dans un spa. Et bien, non, ce n'était pas une bonne idée à posteriori, mais heureusement, personne n'a perdu d'orteil.
Le lagon est situé en plein milieu d'un champ de lave. Avec pas mal les mêmes mousses qu'à Hawaii... Quand on s'approche, on a l'impression de s'approcher d'une industrie. En fait, les mots exacts de Frank ont été : on dirait une usine à papier. Mais niché un milieu de tout cela, on retrouve effectivement un très beau spa, l'eau est de couleur bleu poudre. Cette couleur provient du silice dans l'eau et des algues. Du silice, il y en a... encore et encore. Au début, c'est agréable, tout le monde se fait le masque facial au silice tel que suggéré. Mais là un moment donné tu marches dans quelques choses de mou et moelleux, parce que le silice fait une genre de bouette dans le fond du bassin. Frank lui trouvait que, et je cite, c'était comme marcher dans un tas de marde. Et quand tu sors, malgré trois douches, il y a du silice partout, dans les oreilles, le nombril... alouette. Il y a aussi un sauna, une chute et deux bains de vapeurs. C'est vraiment un très beau spa. Il y a aussi un bar dans le lagon. Qui a fermé 5 minutes avant que je réussisse à aller chercher mon drink du blue lagoon.
Après avoir payé 20$ pour 1 cheeseburger (et oui, le blue lagoon c'est comme la ronde ou disney, la bouffe est ridiculement cher) , nous avons décidé de remettre nos sandales et de revenir à notre hôtel afin de se reposé pour être en forme demain. Nous allons commencer le tour de l'île.

Le nom des rues est complètement ridicule. Sans le GPS, on ne se rendrait nulle part. On est même pas capable de lire le nom des rues sur les pancartes à temps.

Milaine