mardi 31 mai 2011
jour 13: isafjordur
jour 12: holmavik
Ce matin, nous nous sommes levés pour nous diriger vers holmavik. Ce village est situé dans la péninsule du nord-ouest. La péninsule n’est pas très peuplée. Nous sommes donc arrêtés pour acheter de la nourriture (car souvent, il n’y a pas d’endroit pour faire l’épicerie), avons fait le plein, avons vérifier que nous avions un pneu de secours et nous sommes diriger.
Premier arrêt : la péninsule de Vatsnes. Une jolie petite péninsule qui se contourne bien en 1h30. Dans notre livre c’était décrit comme : une magnifique péninsule regorgeant de chevaux sauvages et de magnifiques statues de trolls. Bon, premièrement, les chevaux étaient tous derrière des clôtures (sauf deux). Deuxièmement, nous avons manqué l’unique statue de troll, elle n’était pas bien indiquée. Troisièmement, les phoques arrivent en septembre. Je cite Frank : des beaux paysages qui ne valaient pas détour par la route de gravel.
Nous avons donc poursuivi vers la vraie péninsule du Nord-Ouest. Pas pour être plate, mais des fjords, des glaciers et des montagnes… un moment donné ça fini un peu par se ressembler. Ce qui est très drôle par contre, c’est que la route (la 61) est parfois asphaltée, parfois pas. Mais de manière complètement aléatoire. Parfois les villages sont en gravel et un bout au milieu de nulle part est asphalté. Frank pense qu’ils ont mis en place une loterie pour la construction des routes (cette semaine l’heureux gagnant est le kilomètre 32 à 45 de la route 124!!).
Finalement, nous sommes arrivés à Holmavik sans tuer d’autres oiseaux. Lorsque nous sommes arrêtés à notre gîte, il n’y avait personne. Donc nous avons poursuivi dans le village pour voir s’il restait de la place à l’auberge et à l’hôtel. Et bien, non. Quelle est la chance pour qu’un autobus plein de touriste débarque en même temps que nous, en plein milieu de nulle part (je veux dire, c’est vraiment un petit village), hors de la saison touristique? Ben c’est ça, probablement autant que d’être exactement au bon moment et à la bonne place pour une éruption volcanique. Heureusement, tous le monde se connaît et le gentil monsieur à l’information touristique a appelé notre hôtesse pour lui dire qu’on était arrivé. Tout est bien qui fini bien.
Nous avons finalement réussi à trouver de l’alcool à un prix raisonnable!!! Il semble que cacher dans un recoins de l’épicerie/dépanneur/gare d’autobus/station service, il existe une genre de mini-SAQ. Et surprise!! L’alcool coûte à peu près la même chose que chez nous. Ce qui est surprenant, parce qu’un verre de vin ou de bière au resto coûte un peu plus de 10$.
Frank the cook is back. Enfin, nous avons pu nous faire à manger. Miam, des pâtes pas trop cuites (ici ils ne mangent pas de pâtes, et quand ils en mangent, c’est trop cuit).
De retour au gîte, il y avait deux islandais en visite pour le travail avec qui nous avons discuté une bonne partie de la soirée. Il semble qu’au niveau opinion sociale l’Islande soit plutôt semblable au Québec. Et même ici, ils savent que nos routes sont dans un état déplorable.
dimanche 29 mai 2011
jour 11: varmahlid, rafting
Ce matin, il ventait encore beaucoup. Et il faisait très frais. Donc, il ne faisait pas très chaud. Par conséquent, mon enthousiasme pour le rafting était moindre. Malgré les explications douteuses pour le chemin que le gars nous avait donné nous avons réussi à trouver le site sans difficulté. Il nous avait dit d’arriver 5 minutes à l’avance. Puisque je déteste arriver en retard, nous sommes arrivés un bon quart d’heure à l’avance, pour nous rendre compte que tout le groupe attendait après nous. Gênant.
On nous a donc attribué dry suit, bottes, gants et casques. Les guides ont pris la peine de nous expliquer que les dry suits étaient plus ou moins dry. Yééé. Une demie-heure plus tard, nous voîlà donc arrivés au site d’embarcation. Dans notre bateau, il y a avait deux enfants d’environ 10-12 ans et leur accompagnante. (les autres bateaux étaient complètement occupés par des enfants, c’était une journée d’activité scolaire de toute évidence).
Puisque nous étions les plus expérimentés (après tout, nous avons déjà fait du rafting une fois et savons utiliser une pagaie)… nous nous sommes retrouvés à la tête du bateau. Une fois en rafting avait été suffisante pour apprendre que n’ importe où sauf en avant est préférable. Mais à l’insistance du guide, nous avons pris place.
Comme il fait encore trop froid (cough, cough), l’eau des glaciers ne descend pas encore en torrent. Il s’agissait donc d’une randonnée très tranquille. Encore une fois, je pense que question rivières et fleuves, le Québec est dur à battre. Après avoir vu le niger et l’amazonie… je maintiens que la rivière des milles-îles ou encore la rivière Chambly ont des débits plus impressionnants.
Même si les remous étaient plutôt tranquilles, il y avait tout de même de l’eau qui s’infiltrait dans le bateau, mettant à l’épreuve nos pas vraiment dry-suit (le mien essayait avec enthousiasme de m’étrangler). De plus, nous avions des trous dans nos gants. Bref, il faisait froid, plus que lors des grenouilles de Chambly. De plus, les deux enfants dans notre bateau essayaient vaillamment de pagailler, mais au mieux ils flattaient l’eau avec leur pagaie.
Les paysages étaient magnifiques. Nous avons fait quelques arrêts. Le premier pour prélever de l’eau dans une source d’eau chaude naturelle et faire du chocolat chaud. Le deuxième pour sauter d’une falaise. Frank s’est lancé, mais je dois avouer que lorsque je me suis mis les pieds dans l’eau et que mon dry-suit à failli à la tâche et qu’il restait encore 1h00 de descente à une température près de zéro, j’ai passé mon tour. Frank lui a sauté, car en voulant descendre du bateau, il a voulu s’élancer pour aider à tirer le bateau et s’est enfoncé sous l’eau. Bref son pas dry-suit était déjà trempe. C’était quand même cocasse de voir son visage se peindre de surprise avant de s’enfoncer sous l’eau. Il était effectivement à seulement 30 cm de la berge. J’imagine que l’on pouvait sauter là justement parce que c’était creux. Le troisième arrêt n’en était pas vraiment un, en fait, on pouvait se jeter dans l’eau durant une partie plus calme de la descente. Nous avons passé notre tour, mais avons dû repêcher plusieurs écoliers perdus dans le courant.
Bref, le chocolat chaud au retour était très apprécié. Nous quittons demain pour la péninsule de l’ouest, il est probable que nous n’aurons pas accès à internet.
Nous avons d’autres nouvelles concernant l’éruption volcanique. Il semble en effet que nous nous sommes retrouvés à la mauvaise place au mauvais moment. Moins de 1000 personnes ont été touchées par l’éruption. En fait, si nous avions fait le tour de l’île dans le sens contraire, nous ne l’aurions probablement même pas su. Si nous étions passés une journée plus tôt ou plus tard, nous n’aurions eu aucun problème. Si nous avions dormi dans la ville juste un peu plus loin, nous aurions pu continuer notre périple le lendemain. Bref, si nous avions fait n’importe quoi d’autres, n’importe quand d’autres, nous n’aurions eu aucun problème. Yé.
samedi 28 mai 2011
Jour 10 : varmahlid, équitation
Tout d’abord, je pense qu’il est important de mentionner que Frank est maintenant un exterminateur efficace d’oiseaux. 2 ou 3 de plus et je pense qu’il obtient un diplôme. Au moins à Hawaii, on passait juste proche de les tuer.
Deuxièmement, il est très possible que ceci devienne le premier voyage ou je n’aurai jamais mis la main sur la devise du pays. Comme il nous a été impossible de nour procurer des Kronures avant notre départ et qu’il n’y avait pas de banque à notre arrivée. Et bien, nous avons réussi à tout payer par carte de crédit et n’avons jamais eu besoin d’argent.
Ce matin nous avons décidé de faire la grasse matinée et un peu de magasinage avant de nous diriger vers varmahlid. Varmahlid n’est pas tout à fait un village. C’est un peu comme quelques maisons construites autour d’une station d’essence. En tout, environ 90 âmes y habitent. Toutefois, comparativement à Grimsey, le coin est joli, niché entre les montagnes.
La raison pour laquelle nous restons dans cette ville : il s’agit du meilleur endroit en islande pour faire de l’équitation et du rafting. Ta dam.
Cet après-midi, nous nous sommes dirigés vers le seul bâtiment avec une façade bleue de la ville. Là nous avons rencontré un gentil islandais pas très bon avec les directions, qui essayait de nous expliquer comment se rendre au ranch et au rafting. Voici un exemple des directions qu’il nous a donné : après le pont… vous allez voir une barrière et une maison bleue… mais c’est pas là. Ou encore le génial : après la courbe, vous allez voir une église avec le toit rouge (ceci en mettant plein de petits points rouges sur la carte, mais en écrivant rien) et après vous allez voir une enseigne de rafting… mais ce n’est pas là. Entk, on a réussi à trouver le ranch, je suis sûre qu’on va se débrouiller pour le rafting.
Bref, nous nous sommes rendus au ranch et là on nous a sorti deux très beaux chevaux islandais. Celui de Frank s’appelait Dark Curls. Si Frank a tendance à perdre sa crinière, son cheval compensait pour deux. C’était assez incroyable. Nos trois guides étaient des allemandes (en fait : un autrichienne, une allemande, suisse germanique, mais les trois parlaient allemand). Elles sont venues travailler en Islande pour l’été. C’est drôle de penser que le cheap labor de l’islande vient de l’Allemagne. Elles étaient très gentilles.
Nous avons enfin pu essayer la quatrième allure du cheval islandais : le tollt. Avec évidemment des accents que mon clavier ne peut pas faire. Très confortable. Beaucoup plus que le trot. Durant notre randonnée, nous avons encore une fois aperçu des moutons du mauvais bord de la clôture, qui semblaient fixer dans le vide avec perplexité. Cette fois-ci c’était encore plus drôle, car clairement, les moutons ont une phobie des chevaux. Donc nous avancions tranquillement sur nos chevaux qui ont en fait la taille d’un poney et la maman mouton se mettait à courir hystériquement en zigzag devant nous avec ses bébés. Ça lui a pris pas mal de temps pour comprendre que si elle ne courrait pas en face de nous, elle s’éloignerait plus vite de nous. Donc moral de l’histoire et de la journée, un mouton c’est peu intelligent.jour 9: grimsey
jeudi 26 mai 2011
jour 8: Lofthellir lava cave
jour 7: myvatn
Myvatn est un parc national ou l’on retrouve de nombreux oiseaux migrateurs. En fait, c’est pour cette raison que le site est protégé. Et fait intéressant les oiseaux arrivent vers la mi-juin. Donc on a vu un beau lac.
Le coin est particulièrement actif au plan géothermique et volcanique. Ce qui fait qu’il y a plein de choses intéressantes à voir.
Ce matin, nous sommes donc partis vers la région de Krafla. Fait intéressant, l’hiver n’est pas vraiment terminé. Il a donc neigé beaucoup la semaine dernière (mais quand même pas tant que ça pour des critères canadien)… soit environ 10 à 15 cm. Et il semblerait que les routes se rendant à Krafla étaient fermées il y a quelques jours. Nous nous sommes dit : hey bien, avec un 4x4 , nous devrions être bons pour affrontés 15 cm de neige tombés la semaine passée…
La route était ouverte et complètement déneigée sur environ 95%. Donc nous nous sommes rendus sans aucun problème aux deux sites que nous voulions voir. Ce qui ne semblait pas être le cas des Norvégiens qui nous suivaient, qui eux trouvaient les conditions routières horribles. (pour de vrai, il fallait conduire sur peut-être 10 cm de neige pour une distance maximale de 15-20 mètres et même pas de suite).
Le premier site était le cratère de viti. Au milieu du cratère, il y avait un suberbe lac bleu. Habituellement, il semble qu’il soit facile de faire le tour du cratère à la marche. Ce matin, les conditieux étaient très boueuses, mais nous avons tenté notre chance. En plein milieu de la randonnée, la piste disparaissait sous la neige. Comme nous n’avions pas vraiment envi de nous aventurer sur un terrain volcanique, sans piste et sans voir le sol, nous avons rebrousser chemin.
Le deuxième site était le cratère de Leirhnjukur. Le site à voir était situé à environ 1,5 km du parking. Dans la neige. Pas de piste. On a eu du plaisir. Au moins ça a nettoyé nos bottes de marches… On a vu des trous de bouettes qui étaient en ébullition. Il y avait une pancarte qui disait clairement : ne marchez que sur la piste ou sur la terre brune pâle, sinon danger extrême. Le lonely planet disait la même chose. Malheureusement, encore une fois la piste a disparue sous la neige avant que l’on puisse se rendre au cratère en tant que tel et parfois nous n’étions pas certains si la terre était brune ou brune pâle. Par conséquent, nous avons rebroussé chemin. Ainsi que toutes les personnes qui étaient présentes. La bonne nouvelle, c’est que nos bottes étaient revenues toutes propres.
En revenant vers le lac, nous sommes arrêtés à Hverir. Le site est nommé : le monde orange. C’est quand même surprenant. Il y a un paysage désertique, vraiment tout orange, parsemé de lacs qui bouillonnent et de cheminées avec de la vapeur chaude. Très impressionnant. Mais comme Frank l’a si bien remarqué un nombre incalculable de fois : ça pue. Il y a toujours un fond d’odeur de souffre ici. L’eau chaude sent toujours un brin le souffre. Mais à Hverir, c’était une odeur beaucoup plus puissante qui venait te chercher dans le fond de la gorge et qui, je dois l’avouer, m’a fait lever le cœur à quelques occasions.
Après dîner, nous sommes allés nous reposer dans les bains naturels de myvatn. C’est un peu comme le blue lagoon, en un peu moins gros et avec surtout, beaucoup moins de monde. En fait, pendant un petit bout de temps, nous étions seuls sur le site. Si on ne compte pas le gars qu’on pensait qu’il était mort jusqu’à ce qu’il se lève et quitte. L’eau est pas mal plus chaude et la couleur encore plus belle selon moi.
Comme il nous restait encore pas mal de temps libre nous nous sommes dirigés vers dimmuborgir et chemin faisant nous avons eu le temps de visiter quelques grottes au fond desquelles il y avait… surprise… des bains thermiques. Il y a toujours de l’eau qui bouille quelque part en vue ici.
Dimmuborgir est un champ de lave surnommé le château noir. On y retrouve plusieurs pistes sur lesquelles on peut admirer les étranges structures formées par plusieurs coulées de lave datant d’environ 2000 ans. J’étais tannée de prendre des photos, j’ai donc donné la caméra à Frank qui a complètement viré fou. Va falloir trier beaucoup de photos ce soir.
Après tout ça, nous étions un peu fatigués et sommes revenus à l’hôtel. Nous nous sommes rendu compte que nous avons attrapé des coups de soleil au visage. Faut ben venir en islande pour avoir l’air bronzé.
mardi 24 mai 2011
jour 6: myvatn
lundi 23 mai 2011
jour 5: reykjavik
La journée s’annonçait sur un meilleur jour. Nous avons appelé à Mytvahn, un lac situé au nord que nous devions visiter et on nous a dit que les conditions étaient belles. Nous avions aussi réussi à faire changer notre visite du glacier (qui a été cancellé pour des raisons évidentes), pour une visite d’un deuxième glacier demain.
C’est donc l’âme légère que nous sommes partis à pied visiter le centre-ville de Reykjavik ainsi que le musée national.
Le musée était très intéressant et racontait pas mal toute l’histoire des islandais en débutant par la colonisation par les vikings et passant par la domination par la norvège, puis par le danemark. Évidemment, ils racontaient les périodes de famines qui ont suivies les nombreuses éruptions volcaniques. Il est donc peu étonnant que la population islandaise se limite à 300 000 habitants. On peut même se demander ce qui a poussé une population à rester sur une île ou il fait noir 6 mois par année, ou rien ne pousse dans le sol et ou il y a régulièrement des explosions volcaniques pour détruire tes troupeaux de moutons et de chevals. Certaines personnes sont plus obstinée que moi.
Nous avons même profité de l’occasion pour regarder un peu les souvenirs. Et oui, nous avons réussi à trouver des polos. Pas d’extra-small, mais des smalls. Alors nous avons marqué l’endroit au cas où n’en trouverions pas d’autres.
C’est à notre retour que ça s’est gâté. En fait, nous avons réussi à nous perdre dans le centre-ville, mais ça c’est de notre faute. Il vente encore une fois à écorner les bœufs. C’est une expression étrange, mais je pense que ça reflète bien la situation et nous avons même vu quelques flocons de neige. À notre retour au gîte, on a appris que notre expédition sur le glacier était annulée, car il vente trop. C’est à ce moment que j’ai décidé que la destiné était contre notre voyage en Islande. Les probabilités sont clairement contre nous. Frank garde le moral et insiste pour que nous allions dans le nord. J’avoue que ce soir, puisque les avions ont recommencés à voler, je me serais achetée un billet de retour. Une journée à la fois, les choses ne peuvent que s’améliorer.
dimanche 22 mai 2011
Jour 4 :kirkjubaejarklaustur
Donc tout le monde a entendu dire que Grimsvatn a explosé. Hey bien, Frank et moi ne le savions pas jusqu’à ce matin. La raison est simple, nous avons soupé tard et étions fatigués parce que nous avions monté deux montagnes et avons préféré écouté des how I met your mother.
Ce matin, quand nous nous sommes levés. Il faisait noir. Mais vraiment noir. Et ici en Islande, il ne fait jamais noir. Beaucoup trop noir pour que ce soit une tempête. Et il ne pleuvait pas. Bref, je suis allée voir la fille au comptoir pour lui demandé qu’est-ce qui se passait. Elle m’a répondu qu’il s’agissait d’un nuage de cendre, mais de la vieille cendre, pas une éruption. À posteriori, je ne suis pas certaine qu’elle m’avait bien comprise. On nous a dit de ne pas nous inquiéter, qu’à midi cela serait terminé.
Nous sommes donc allés déjeuner. Et là tout le monde paniquait un peu. Il y avait une police qui n’avait pas vraiment plus d’information, outre que le nuage couvrait jusqu’à 12 km en dehors de la ville. Aucun islandais ne semblait inquiétés… mais les touristes oui.
À ce moment, j’ai pris mes courriels et c’est grâce à Catherine que j’ai appris qu’il y avait eu une éruption pas très loin de l’endroit ou nous étions. Ce qui changeait un peu la donne. Donc nous avons tenté de trouver plus d’information avec peu de succès. Les deux options qui s’offraient à nous étaient d’attendre que la cendre tombe (mais personne ne pouvait nous dire combien de temps cela pouvait prendre) ou tenter notre chance en auto pour sortir du nuage (le risque étant bien sûr que le moteur s’étouffe et que l’on reste pris sur la route dans une explosion volcanique). Comme un groupe italien désirait quitter (incluant un médecin et deux caméraman un peu trop intenses), nous avons décidé de les accompagner. De toute façon, il était impossible de continuer vers l’est.
J’ai rapidement pris deux masques dans la réserve, nous avons fait nos valises et sommes embarqué dans la voiture. En fait, ce n’était pas si simple que ça. On ne voyait pas les choses à plus de 2 mètres, 5 si c’était une lumière. La cendre volcanique, ça brûle les yeux, ça brûle la peau et ça s’infiltre partout. Je me suis perdue en me dirigeant vers l’auto.
Nous avons ensuite amorcé notre long périple pour couvrir les 15 km vers l’ouest. On voyait les lumières de l’auto d’en avant, c’était tout. Il fallait garder le chauffage au maximum et la circulation en interne pour éviter l’accumulation de cendre dans le moteur. 2 minutes après le départ, Frank avait mal au cœur (à cause de la chaleur), mais on ne pouvait pas baisser le chauffage, ni la ventilation et s’il avait eu à vomir, ça aurait été dans l’auto, car il n’était pas question d’ouvrir les portes.
Ça a pris 1h15 avant que le ciel passe du noir au gris et que la visibilité s’améliore. Ça a pris 60 km avant de dire qu’on pouvait respirer l’air. On a croisé une auto sur le bord de la route et on a eu une pensée pour deux gars en pouce qu’on a vu hier. Il parait qu’il y a des touristes manquants. J’ai vraiment eu peur, mais Frank gardait son calme légendaire (cf blog sur geysir). J’étais rendue à me dire qu’il fallait contacter l’ambassade canadienne et quitter le pays au plus vite. Frank lui se disait qu’on avait juste à faire le tour de l’autre bord et qu’on pourrait finir notre voyage. On a décidé de quelque chose entre les deux (l’ambassade était fermée) : on passe la nuit à Reykjavik et on va voir demain s’il est sécuritaire d’aller dans le nord.
Il fait très beau actuellement dans la capitale. Les avions sont cloués au sol pour une durée indéterminée. Nous sommes en sécurité.
jour 4: apocalypse
Jour 3 : seljalandsfoss, skokarfoss, vik, fjardrargljufur
Alors leçon numéro 2 d’islandais… foss veut dire chute. Clairement. Ce matin nous sommes donc partis voir deux des plus hautes chutes d’Islande. La première se nomme seljalandsfoss. Ça peut avoir l’air difficile à prononcer, mais clairement c’est encore plus difficile pour la voix du GPS. On est constamment tordus de rire en l’écoutant essayer de nous dire ou tourner dans 500m…
La première chute était particulière car il y avait un petit chemin pour passer sous la chute. Très pittoresque. Évidemment, il s’agit aussi de la journée durant laquelle nous avons choisi de mettre nos pantalons beiges. Et la bouette était rouge. Choix très peu stratégique à mon avis. La chute était impressionnante et pour ceux qui avaient lu le lonely planet, une deuxième chute (gjufuralfoss, entk, ça ressemblait à ça) était cachée environ 500 mètres plus loin dans la cours d’un fermier. En fait, pour réussir à voir ladite chute, il fallait descendre dans l’étang du fermier.
Nous étions poursuivi par les autobus de touristes. Hier on s’y attendait, mais l’on croyait qu’en s’éloignant du golden circle, nous nous éloignerions des autobus… hey bien non. En fait, je pense que la même dame en rouge était à tous nos arrêts. Qui aurait crû que l’Islande était si touriste, même hors saison.
Le deuxième arrêt était la chute de Skogarfoss. Situé dans le charmant village de Skogar. Un village qui compte 20 habitants. Je ne suis pas sûre que cela se qualifie pour un village… On a eu la chance de voir une mouette qui faisait du rafting dans les rapides et qui semblait apprécier cela. Pour un peu plus de défi, nous avions la possibilité de monter 384 marches pour se rendre au sommet de la chute. Et nous l’avons fait. Mais pour de vrai, la vue était plus belle d’en bas.
Il y a tellement de chutes, toutes les maisons ont leur propre petite chute.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers Vik, qui est la ville la plus située au sud de l’islande. Là il y a de belles plages de sable noir et des formations de roches noirs nommées Reynisdrangur. Pourquoi faire ça simple…
Dernier arrêt de la journée : fjardrargljufur. Ça s’écrit comme que ça se prononce. Il s’agit d’une faille volcanique. Pour se rendre il faut soit marcher 3,5 km ou prendre l’auto et suivre la route 206. On s’est dit : pas de problème, ce n’est pas une route F et on a un 4X4. Les routes F en islande, ce sont des routes difficilement accessibles, souvent fermés, interdites aux pas 4x4 hauts sur pattes. Les autos doivent aussi savoir nager, car souvent les routes passent directement dans les rivières. Bref, on s’est dit : pas de trouble, ce n’est pas une route F. ah ah. Il y avait parfois une route. Souvent des moutons. Des côtes très inclinées, dont on ne voyait pas le bas. Des ponts à une voie dans des croches invisibles. Bref, on s’est rendus et on s’est dit, jamais de la vie sur une route F.
La nourriture coûte vraiment très chère ici. En fait, le cheeseburger à 20$ était un peu plus cher qu’ailleurs, mais 12-15 est la norme pour un burger.
Aussi, nous n’avons encore réussi à comprendre comment fonctionne la literie dans les chambres d’hôtel. Toutes les fois, nous avons deux lits simples collés ensemble (jusque là ça va) et sur chaque lit simple, il y a un genre de petit édredon plié en deux. Trop petit pour servir de sleeping-bag, mais pas placé comme un édredon. Il n’y a pas de draps autres. Nous sommes donc mystifiés par les couvertures sur nos lits. C’est aussi la même chose lorsque j’ai tenté de commander des hot-dogs et qu’on m’a demandé quelle sorte d’oignon je voulais… heu, ceux qui se mangent… Par contre, on a réussi à faire le vrai plein de l’auto. 1-0 pour nous.